Voyage inspirant en Gaspésie : Quand la nature influence le design
Huit jours, quatre campings et des centaines de kilomètres de paysages gaspésiens : voilà le périple que mon amie de Lévis et moi avons entrepris, de Carleton-sur-Mer au Parc Forillon. D’ailleurs, petite précision pour les amoureux du plein air, nous avons opté pour la tente durant ces aventures, campant dans différents coins idylliques de la région.
Jour 1: Débuts colorés et gourmands
Destination initiale : Carleton-sur-Mer. Mais avant cela, nous nous sommes arrêtées à St-Luce, charmante ville aux maisons vivement colorées, bordée d’une plage aussi coquette que grandiose. Pour le dîner, après une longue attente à LA cantine Saint-Flavie, nous avons été récompensées par une poutine aux crevettes – une vraie merveille gustative. Petite histoire en passant : en faisant la queue à la cantine, un jeune garçon s’exclamait en observant les portions : « Je pense qu’il exagère vraiment sur les crevettes, non ? ». Petit, c’est justement pour ça qu’on est venus
L’arrivée à Carleton s’est faite sans encombre malgré l’absence de wifi et de stations-service sur la route. Là, nous avons monté notre tente au camping de Carleton-sur-Mer, situé sur une île, offrant une expérience quasi mystique. Nous avons achevé la journée avec un pique-nique devant un coucher de soleil absolument sublime à la pointe Tracadigash, bien emmitouflées pour braver le vent du fleuve.
Jour 2: Ascension et prières ensoleillées
Randonnée au mont St-Joseph pour admirer Carleton d’en haut. Le sentier des rescapés a offert son lot de défis, mais une fois au sommet, nous avons été émerveillées, non seulement par la vue, mais aussi par la petite église pittoresque. Nous avons même formulé une prière pour que le soleil nous accompagne pendant tout le voyage – vœu exaucé!
Nous avons ensuite pris la route pour installer notre campement à Bonaventure.
Jour 3: Descente mémorable et nature cristalline
Descente de la rivière Bonaventure avec Cime Aventures. Notre parcours de 20 km, jalonné de rapides, s’est avéré être un véritable défi, rendu encore plus mémorable par notre presque-chavirage – un conseil, évitez de vous laisser distraire par de mignons canards! La rivière, réputée pour sa limpidité, nous a offert des eaux turquoise, à travers lesquelles nous avons pu observer des saumons. Un délice pour les yeux et un vrai défi sportif pour les bras.
Jour 4 : Chandler – Repos et découverte de la plage
Après nos péripéties des jours précédents, notre escale à Chandler était synonyme de repos. Nous nous sommes établis dans un camping spacieux et fort agréable, niché dans une forêt dense qui ouvrait sur un terrain accueillant. Les plages, s’étalant à l’horizon, étaient juste en face du camping (Camping Parc du Bourg de Pabos), nous invitant à la détente. Et, puisqu’il faut se l’avouer, après deux jours de défis sportifs, nous aspirons à un peu de relaxation. La plage de Chandler s’est avérée être la plus sublime de tout notre voyage. Son sable fin et l’eau clair nous ont charmés, et, bien évidemment, je n’ai pas pu résister à l’appel d’une petite baignade. Entre deux séances de bronzage, j’ai également pris le temps de travailler sur mes projets de broderie. En fin de journée, nous avons vécu une expérience féerique avec Nova Lumina, un circuit lumineux en forêt créé par la célèbre compagnie Moment Factory. Cette escapade nocturne, conjuguée à la splendeur de la pleine lune, a fait de cette soirée un moment magique.
Jour 5 : Percé – Immersion touristique
Le cinquième jour nous a propulsés dans une journée marathonienne, de Chandler à Percé, en passant par les trésors cachés de la région. Percé, avec ses boutiques souvenirs pittoresques et sa promenade fascinante, s’est avéré être une étape incontournable. Nous avons gravi la tour pour jouir d’une vue imprenable sur le rocher, avant de nous aventurer au Cap Mont Jolie pour l’observer de plus près. Toutefois, c’est à une halte municipale, en amont du centre-ville, que nous avons trouvé le spot parfait pour photographier le rocher. Et, n’étant pas du genre à laisser passer une belle occasion, j’y suis revenue le lendemain matin, tôt, pour immortaliser le lever de soleil.
Un autre joyau que nous avons découvert est le magasin général historique d’Anse-à-Beaufils. Ce qui semblait être une simple visite s’est transformé en un voyage humoristique à travers le temps, racontant des anecdotes de pêche et la vie des années 1920. Une expérience inédite!
Jour 6 : Parc Forillon – Splendeur et aventure
Le réveil au parc Forillon à Cap-des-Rosiers était tout simplement exaltant. Entre la beauté sauvage des espaces et le confort des installations, tout nous invitait à l’exploration. Notre première expédition fut la randonnée du mont St-Alban. Malgré sa difficulté, cette ascension nous a offert des panoramas d’exception, idéaux pour observer les phoques et les baleines. Les forêts denses et les sentiers étroits nous ont donné l’impression d’être seuls au monde, et l’après-midi fut consacré à la contemplation de la plage et de ses panoramas à couper le souffle.
Jour 7 : Parc Forillon – Cap Gaspé, le bout du monde
Le septième jour marquait notre dernière journée au parc Forillon. Nous avons entrepris la randonnée du Cap Gaspé pour atteindre le mythique « bout du monde ». La marche nous a immergés dans une nature sauvage, parsemée de roches sédimentaires aux allures de caramel fondu. Et puis, l’instant tant attendu : le bout du monde, où la terre s’arrête et la mer s’étend à perte de vue. C’était l’apothéose parfaite pour clore notre séjour en Gaspésie
Jour 8 : Retour à la maison
La sonnerie du réveil à 5h marquait le début de notre voyage de retour. Empruntant la route du nord, nous avons savouré les paysages gaspésiens, faits de montagnes, de roches et d’une mer infinie.Nous pouvions apercevoir des phoques perchés sur les rochers au bord de la mer. Si la Gaspésie m’a appris quelque chose, c’est bien la grandeur et la beauté sauvage de la terre.
La Gaspésie m’a offert une autre perspective sur le design d’intérieur. Elle m’a rappelé l’importance de la nature, de la liberté et de la beauté sauvage. Si nous créons souvent des intérieurs immaculés et épurés, la nature, elle, est pleine de vie, de couleurs et d’émotions. Comment fusionner ces deux mondes dans mon métier? La réflexion continue…